La virtualisation est désormais incontournable en entreprise. Même si elle est facile d’accès de prime abord, dès qu’on souhaite ajouter des fonctionnalités, comme la migration à chaud des machines virtuelles il faut sortir le chéquier. Veryfrog vous propose ici une alternative gratuite et open-source: Proxmox.

Proxmox, vous dîtes ?
Proxmox n’est pas un hyperviseur comme peuvent l’être ESX ou HyperV. C’est une solution de virtualisation à l’image de l’outil VSphere. Elle permet d’orchestrer et d’organiser sa plateforme virtuelle.
Proxmox est une distribution Linux basée sur Debian qui utilise Qemu/KVM comme hyperviseur et LXC comme solution de conteneurisation. Vous pouvez donc déployer des machines virtuelles de tout type (Linux, Windows, …) ainsi que des containers sans difficulté. Techniquement, ce sont les même technologies que vous retrouvez derrière la plupart des clouds publics comme AWS ou Rackspace.
Proxmox se manipule à travers un interface Web HTML5 fluide. Ceux qui ont connu l’interface Flash de VSphere comprendront aisément en quoi cela est déjà une petite révolution dans le monde de la virtualisation ! Bien évidemment, comme il s’agit d’une distribution Linux, la plateforme peut se configurer également en ligne de commande. Autrement dit, scripting et automatisation sont les bienvenus sur Proxmox.
Des fonctionnalités de virtualisation avancées
L’énorme intérêt de Proxmox réside dans la fourniture de fonctionnalités disponibles à prix d’or chez les autres éditeurs. Au delà des fonctionnalités de bases d’une solution virtuelle (gestion des VM, des réseaux virtuels …), penchons-nous sur 2 points intéressants.
Clusterisation
Une plateforme virtuelle n’a d’intérêt que si elle permet une mise en cluster permettant de fournir de la haute disponibilité aux machines virtuelles. Proxmox utilise alors Pacemaker, l’outil de haute disponibilité de Linux, pour créer ses clusters. En couplant vos serveurs avec un stockage partagé, vous obtenez à moindre coût une plateforme de virtualisation identique à VSphere et son VMotion.
Hyperconvergence
Proxmox peut sans difficulté évoluer en plateforme d’hyperconvergence, concurrençant alors Nutanix ou VSan. En effet, Proxmox propose nativement le stockage distribué Ceph. Ce dernier permet d’utiliser les disques locaux de vos serveurs pour former un stockage distribué entièrement scale-out et performant. En couplant ainsi les fonctionnalités de virtualisation de Proxmox et le stockage Ceph, vous disposez d’une plateforme hyperconvergente gratuite, production-ready et simplement administrable à travers l’interface Web de Proxmox !
Une Solution Vraiment Gratuite ?
Proxmox est bien gratuit, sans limite de fonctionnalité ou de restriction matérielle. Au delà du fait que vous devrez quoiqu’il arrive acheter les serveurs physiques et les switches réseau (ainsi que le stockage si vous ne souhaitez pas utiliser l’hyperconvergence), il vous en coûtera du temps et des compétences.
En effet, pour bien maîtriser une solution open-source de virtualisation vous devez posséder de sérieuses connaissances en système, réseau et stockage. Malgré son apparent facilité d’installation et d’utilisation, Proxmox nécessite des infrastructures de réseau et de stockage solides et performantes. Aussi, il vous faudra une bonne compréhension du système Linux et de la virtualisation pour exécuter de manière pérenne vos machines virtuelles.
Ces connaissances devront soit être acquises soit être externalisées. De ce fait, la solution ne paraît pas aussi gratuite que cela.
Les limites de cette plateforme de virtualisation
Proxmox est une réelle alternative aux plateformes payantes de virtualisation. Néanmoins, son caractère open-source lui amène quelques limites.
La première est la gestion des sauvegardes. Proxmox intègre une fonctionnalité de backup plutôt limitée. L’absence d’outils semblables à Veeam peut s’avèrer être un vrai frein à son adoption.
La seconde est son ésotérisme. En effet, en misant sur Proxmox, vous pariez sur une technologie qui n’est pas courante dans le monde de l’entreprise. Il vous sera ainsi assez difficile de trouver des ressources pour vous aider, ou pour prendre votre suite.
Malgré ces limites, Proxmox se présente comme une véritable solution de virtualisation gratuite, prête pour votre production. Cela vous amènera des économies drastiques, à condition d’y investir du temps et des connaissance. A cet effet, n’hésitez pas à nous contacter: nous gérons en effet plusieurs installations Proxmox en production.
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Les deux limitations exposées ne sont plus d’actualité.
Pour les Backup:
la fonction intégrée n’est effectivement pas très pratique mais elle a le mérite d’être là!
Esxi n’est pas équipé de system de backup à la base, il faut installer un produit en plus: veeam (payant).
Il existe une solution payante: « Proxmox Backup serveur » et vaux largement veeam.
Les backups FULL sont différentialisé et donc largement plus rapide.
Pour l’ésotérisme:
Proxmox se force a utiliser les fonctions Linux de base et donc n’importe quel expert Linux peut vous aider.
Merci Alexandre pour le commentaire. Effectivement la solution et son ecosystème évolue vite et dans le bon sens. Et notamment Proxmox Backup Server qui est de plus en plus robuste et full-featured. Cependant, je ne sais pas s’il est déjà au niveau d’un Veeam BR avec ses focntionnalité de replication, de disaster recovey et de cloud recovery. Après ce n’est pas le même prix non plus ! Pour l’ésotérisme, je suis aussi d’accord mais il devient de plus en plus compliqué de trouver/d’embaucher des experts et donc partir sur des technos plus mainstream (ESX, HyperV) permet de dénicher plus facilement des ressources à mon sens. A ces 2 légères nuances près, je partage pleinement votre opinion