Souvent négligée, la sauvegarde informatique est un élément essentiel de votre système d’information. Elle garantit la continuité de votre activité en cas d’incident grave. Elle permet aussi d’arbitrer des dilemmes de propriété intellectuelle en prouvant la détention des données à une date précise. VeryFrog vous donne ici les 4 points de réflexion à aborder lors de l’instauration de votre politique de sauvegarde.

Sauvegarde informatique : les 4 clés du succés

Le type de sauvegarde

On distinge communément 3 types de sauvegarde informatique:

  1. Complète
  2. Incrémentale
  3. Synthétique

La sauvegarde complète est tout simplement une copie à l’identique de vos données. Il y a quelques dizaines d’années, c’était le mode de sauvegarde unique : chaque jour, les données étaient recopiées entièrement. Cette technique a vite montré ses limites: garder plusieurs fois toutes ses informations est devenu très coûteux avec l’explosion des données.

Pour y remédier, la sauvegarde incrémentale est apparue. Cette dernière permet de ne sauvegarder que les informations qui ont été modifiées depuis la complète. Le gain de place et de temps est alors considérable ! A tel point que ce type de sauvegarde est devenu le standard actuel. L’incrémentale présente néanmoins un défaut : elle nécessite toujours des sauvegardes complètes. En effet, si on se contentait d’une complète puis uniquement d’incrémentales, on créerait une chaîne linéaire de dépendances et la corruption d’un seul jeu de sauvegarde anéantirait toute la politique. C’est pourquoi, il est toujours nécessaire de faire des complètes régulièrement pour casser cette chaîne.

Face à cela, une 3ème technique a vu le jour. La sauvegarde synthétique permet de s’abolir des complètes régulières. L’idée est simplement de se dire qu’avec une complète suivie de plusieurs incrémentales, on est capable de reconstruire automatiquement une autre complète. Plus besoins de gérer la rotation complète/incrémentale ! Avec une sauvegarde synthétique, une seule complète suffit. Le gain de temps et de gestion est alors maximal.

Le support physique

Une fois votre type de sauvegarde choisi, vous devez choisir le support qui accueillera vos données. On retrouve classiquement 2 type de stockage:

  1. Les bandes
  2. Les disques

La sauvegarde sur bande magnétique peut paraître venir d’un autre siècle mais elle a encore ses défenseurs. Citons notamment Google qui a restauré les données de 130 millions d’utilisateurs Gmail grâce aux bandes. Celles-ci ont en effet 3 caractéristiques séduisantes:

  1. Elles sont moins chères que les disques
  2. Leur taux d’erreur est plus faible que les disques
  3. Elles se conservent mieux que les disques

Pourtant la sauvegarde sur disque est majoritairement utilisée à la place des bandes LTO. En effet, même si une bande est moins chère qu’un disque à capacité égale, il faut un robot pour en tirer pleinement parti. Et un tel investissement est plutôt conséquent, et n’offre pas beaucoup de place à l’évolutivité. Aussi, le transfert des informations sur les bandes est extrêmement plus rapide sur disque. Quand on manipule des dizaines voire des centaines de Téraoctets, la vitesse devient un élément clé. Aussi, les disques vont fournir des protections supplémentaires, comme la mise en RAID, que n’offrent pas les bandes magnétiques. Pour ces raisons, l’industrie va, de nos jours, préférer la sauvegarde sur disques.

Néanmoins, rien ne vous empêche de mixer les 2 technologies si vous disposez d’un robot. Cela permettra de pérenniser vos informations.

L’externalisation de vos données

Après avoir choisi votre type de sauvegarde et votre support, vous devez vous poser la question de l’externalisation. En effet, si vous n’effectuez vos sauvegardes que sur votre site d’activité, elles seront perdues en cas d’incident comme une incendie, une inondation ou une défaillance électrique sévère.

L’externalisation la plus simple consiste à effectuer une sauvegarde sur un support amovible tel qu’un disque dur externe (si vos données ne sont pas importantes) ou des bandes magnétiques comme vu précédemment. A intervalles réguliers – grand minimum: une fois par an- vous devrez sortir ce(s) support(s) de votre système d’information pour le(s) stocker ailleurs. Cela pourra être un coffre dans une banque ou à votre domicile.

Aussi, vous utilisez probablement un équipement de stockage pour sous-tendre votre activité. Il y a fort à parier que celui-ci dispose d'outil de sauvegarde distante intégré. Par exemple, les NAS type Synology ou Qnap permettent de sauvegarder leurs données sur un second NAS distant, à votre domicile par exemple.

Enfin une dernière solution d’externalisation de votre sauvegarde est d’utiliser le Cloud. L’offre est très large dans ce secteur. Si on ne devait en citer qu’une seule, nous retiendrons Amazon Glacier. Celle-ci permet de bénéficier d’un stockage peu coûteux et à haute durabilité en contrepartie de faibles performances. C’est idéal dans un soucis d’externalisation.

Plusieurs solutions sont donc disponibles pour l’externalisation de vos sauvegardes. Sachez que celles-ci peuvent se compléter. On peut facilement imaginer sauvegarder vos données de production sur un NAS possédant lui même 3 travaux d’externalisation : sur un disque externe, sur un autre NAS à votre domicile et dans le Cloud type Amazon Glacier ou OVH Hubic. Pour moins de 2000€, vous obtenez alors une solution de sauvegarde parfaitement opérationnelle et performante !

La restauration de votre sauvegarde

Voilà un point qui est rarement contrôlé. Trop d’entreprises pensent qu’une fois les sauvegardes effectuées, on peut les oublier et les ressortir au besoin. Cependant rien ne vous garantit que vos sauvegardes sont cohérentes, non corrompues. Le meilleur moyen de s’en assurer est de faire des tests réguliers de restauration de vos données.

Le bénéfice est double : en plus de vous assurer de la bonne réalisation des sauvegardes, vous mettez à l’épreuve vos procédures de restauration. Vous pouvez alors les améliorer, repenser certains points afin de réduire la fenêtre de restauration en cas d’incident.

Il est donc primordial de penser dès votre réflexion sur votre politique de sauvegarde à un plan de tests réguliers de restauration vos données.

Vous connaissez désormais les 4 clés d’une bonne politique de sauvegarde. En réfléchissant dès le début de votre projet à ces 4 points, vous vous assurez de la réussite de ce dernier. VeryFrog vous accompagne également dans la mise en oeuvre de votre stratégie de sauvegarde à travers son offre de service complète. Alors contactez-nous dès à présent pour sécuriser vos données.